Génération Digitale

Seeqle, une start-up créée par la génération Y qui révolutionne l’emploi

Seeqle est une plateforme aussi bien disponible sur le web que sur mobile qui met en relation les recruteurs et les candidats. Elle est principalement destinée à accélérer le process du recrutement en utilisant des outils intelligents.

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Ugo Ziller, Dorian Liégeois et Jean Eudes Yahouedeou

Créée en 2015 par Ugo Ziller, Dorian Liégeois et Jean Eudes Yahouedeou, cette start-up a déjà levé des fonds et compte bien s’imposer en France.

Récemment, j’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’un des fondateurs, Dorian Liégois, issu de cette génération Y qui se retrousse les manches pour innover en France. Je vous invite à découvrir l’interview ci-dessous…

Interview de Dorian Liégois

Peux-tu te présenter ?

J’ai fait une école de commerce à l’ICN Business School, c’est là que j’ai rencontré les deux autres co-fondateurs. Ensuite je me suis spécialisé en Ressources Humaines et j’ai été Business Manager pendant presque 2 ans dans une société de conseil informatique.

Pourquoi Seeqle ?

Seeqle est né de notre frustration lors de notre recherche d’un emploi : aucun outil ne nous permettait de bien nous valoriser. Déjà à l’époque on pensait que la lettre de motivation et le CV étaient des outils obsolètes et qu’ils étaient amenés à disparaître un jour ou l’autre. Avec Seeqle, ce jour est enfin arrivé !

Que penses-tu des efforts du gouvernement pour les start-ups (FrenchTech etc…) ?

Nous sommes ravis de voir l’émulation qui existe autour des start-up françaises. La FrenchTech est d’ailleurs un parfait exemple dans le rayonnement de nos start-ups en France et à l’étranger. Nous avons eu l’occasion de le voir et de le ressentir lorsque nous avons présenté Seeqle lors du WebSummit qui se déroulait à Dublin en novembre dernier.

Est-ce que c’est suffisant ?

Je pense que l’on ne va pas assez vite et que les fonds débloqués sont encore insuffisants. Il est encore difficile de débloquer des fonds publics ou subventions car il faut respecter un certain nombre de critères : technicité, fonds disponibles, accompagnement par des organismes extérieurs etc,…

Je pense que nous devrions débloquer plus de fonds pour des start-ups qui ne rentreraient pas forcément dans les critères et qui ont un business model solide. Ces start-ups sont régulièrement obligées de se diluer et de passer par des investisseurs extérieurs pour financer leur croissance, c’est dommage.

Selon toi, qu’est-ce qu’il faut pour développer l’entrepreneuriat en France ?

L’entrepreneuriat a longtemps été vu comme quelque chose d’assez négatif si on se réfère à notre histoire. Il faudrait peut être revoir dans un premier temps l’image que l’on renvoie de l’entreprise lors de nos cours au collège et au lycée, qui est essentiellement basée sur le conflit entre d’une part le salariat et d’autre part le patronat.

On aurait tort de croire que tout les séparent. Alors qu’est ce que l’on pourrait développer ? je me rappelle qu’au lycée nous avions un module qui s’appelait TPE et on devait travailler pendant un an sur un sujet d’actualité ou passé. Pourquoi pas compléter ou remplacer ce module par un module qui serait plus accès entrepreneuriat et qui compterait pour le Bac ? On peut imaginer des établissements différents travailler ensemble pour favoriser le vivre ensemble, la cohésion, le partage d’idées. Peut être que ça révélerai des vocations…En tout cas moi j’aurai apprécié avoir ce type de module !

Comme moi, tu fais partis de la génération qui a connu la crise. Es-tu confiant pour l’avenir ?

Je comprends que beaucoup de personnes aient peur : Le chômage augmente, les évènements tragiques que nous avons connu dernièrement nous inquiètent, de même que la crise environnementale et l’avenir que nous allons laisser à nos enfants. Nous avons toujours connu des crises. Je pense que la grande différence c’est qu’on en parle beaucoup plus qu’avant. Ce sont selon moi les mêmes sujets qui préoccupaient les générations précédentes et qui préoccuperont les générations à venir. Je crois néanmoins en la capacité de l’homme à transformer son environnement positivement par des actions sociales, environnementales et apaisées, donc on va dire que je suis plutôt optimiste quant à l’avenir.

Dans un contexte difficile, je pense que pas mal de personnes s’inscrivent sur Seeqle à la recherche d’un emploi. Qu’est-ce que vous offrez de plus par rapport à vos concurrents ?

Effectivement, on reçoit des mails de beaucoup de personnes qui nous disent : “ enfin un outil qui nous met vraiment en valeur, où je peux montrer toutes mes compétences et ma personnalité “ ; “ c’est génial j’ai réussi à être pris en entretien alors que j’avais beaucoup de difficultés avec un simple CV et une lettre de motivation…” Ça nous pousse à continuer ce que nous faisons tous les jours ! on est vraiment heureux de pouvoir aider les gens à trouver un travail !

Donc notre produit,

Nous proposons à tout le monde, gratuitement, quel que soit son lieu d’habitation, son parcours, de pouvoir se valoriser par un nouvel outil interactif. Une fois son profil complété et terminé, le candidat peut ainsi postuler à toutes les offres d’emplois sur les sites d’annonces ou en candidature spontanée.

Pour faire votre profil, c’est ici : www.seeqle.com

Avez-vous des relations avec des institutions comme par exemple Pôle Emploi ?

On est en cours de discussion avec plusieurs partenaires publics qui trouvent effectivement que Seeqle apporte une proposition de valeur à leurs candidats et demandeurs d’emplois.
Je vous en dirai plus bientôt.

Je suppose que vous avez déjà levé des fonds. Jusqu’où souhaitez-vous aller avec Seeqle ?

On a levé des fonds en avril qui nous ont permis de développer l’application, de recruter notre équipe et de faire de la communication auprès d’une vingtaine d’établissement dans toute la France. Là nous comptons lever de nouveaux fonds pour exporter rapidement le concept vers l’international.

Avec Seeqle nous avons voulu créer un produit universel, qui peut être utilisé par tout le monde, n’importe où sur le globe.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour l’avenir ?

Que l’on réussisse à permettre au plus grand nombre d’être recruté non seulement par un diplôme mais aussi et surtout par leurs capacités et personnalités. Je pense qu’on aura réussi.

Un petit mot pour la fin ?

Allez y si vous avez une idée, et surtout n’hésitez pas à en parler autour de vous. Il n y a rien de pire que de se retrouver sans “ market fit “ alors que tout a été développé.

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