ANIMAUX – Le tribunal correctionnel de Pontoise vient de condamner un homme à trois mois de prison avec sursis pour sévices graves sur une chienne. L’association s’était portée partie civile.
L’accusé, âgé d’une trentaine d’années, est également touché par une autre décision judiciaire : il lui est interdit de détenir un animal pendant deux ans. Quant au chien, il lui a été confisqué avec exécution provisoire. Les faits remontent à novembre. Par une froide journée d’hiver à Cergy, des employés voient par leur fenêtre de bureau le prévenu, un colosse de près de deux mètres, frapper son Jack Russel à coups de pied et de poings. L’animal est même projeté sur la rambarde métallique du balcon.
La police est appelée sur les lieux. L’animal est placé en refuge le temps de la procédure. Mais à l’audience, l’individu, déjà condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence, a minimisé les faits et assuré avoir été en colère. L’animal venait de faire ses besoins dans l’appartement qu’il venait de nettoyer. Des arguments qui n’ont, semble-t-il, pas convaincu le juge. « C’est une réussite pour nous, car le chien n’appartenait pas à monsieur mais à sa compagne. Et il a tout de même été saisi pour assurer son bien-être », précise Stéphane Lamart, se félicitant que le tribunal correctionnel de Pontoise soit vigilant sur ces questions. « Dans d’autres tribunaux, la condamnation est souvent un simple rappel à la loi », regrette le responsable.